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ART QUI BOUGE
30 juin 2013

Tout comme Mohamed Choukri, Zenati est un autodidacte qui s'est imposé

Tout comme Mohamed Choukri, l'artiste peintre Abderrahmane Zenati est un autodidacte qui s'est imposé auprès du public marocain comme l'un des écrivains marocains les plus originaux et les plus audacieux.

 

+photos avril 2013 003

Abderrahmane Zenati n'a jamais fréquenté l'école. Il peint, écrit et compose des poèmes en langue française à Oujda où il habite depuis sa naissance en 1943.

C'est avec « Les Cigognes Reviendront-elles à Oujda ? », son premier ouvrage écrit en langue française et paru en 1994, qu’il s'est fait connaître au grand public marocain comme écrivain.

 


Lui qui jusque-là, n’était connu que comme artiste peintre.


Depuis, Abderrahmane Zenati à beaucoup écrit sur différents sujets et particulièrement sur sa ville natale.


Il est le seul écrivain pour l'instant qui a levé le voile sur cette énigmatique ville millénaire marocaine, tantôt chantant son exotisme, son folklore, ses féeries et ses mystères et tantôt dénonçant son immobilisme. Il a exalté le faste des ruelles nostalgiques, la beauté subtile des femmes de l'Oriental, le rythme alangui des jours, le sourire des enfants. La caméra dans la plume, il a décrit le souk grouillant et la médina secrète. Abderrahmane Zenati a l'art de façonner avec des images écrites la représentation de son lecteur. Au départ pourtant, rien ne semblait devoir porter ce self-made-man qui n'avait jamais fréquenté l'école, vers la peinture et encore moins vers l'écriture.


 


Né le 14 juillet 1943 dans un milieu frôlant la misère, orphelin de père à l'âge de cinq ans, dès l'aube de son enfance, il se retrouva abandonné dans l'enfer de la rue, livré à lui-même. Comme Gavroche de Victor Hugo et Rémi d'Hector Malot, au grès de ses pas, ventre affamé et tremblant de froid, il erra durant des années dans les rues et les terrains vagues. « Pour survivre, je mangeais n'importe quoi, en fouillant dans les poubelles, parmi les chiens et les chats, dit-il dans son ouvrage « Goût de cendre ».


L'enfance triste et déchirée d'Abderrahmane Zenati n'a été bercée que par les rêves et les contes que lui narrait cheikh Tayeb, un vieux conteur populaire de "halka". A force de vivre dans la misère et la saleté, à douze ans, la tuberculose lui perfora les poumons et le cloua dans un lit de l'unique hôpital d'Oujda. C'est là, face à la bonté des infirmiers et aux discussions profondes avec les malades, qu'il a pris conscience de la réalité de sa vie. Tous ces échanges variés lui faisaient vivre intensément un espoir à travers l'humain de chacun. Lui, qui, jusque-là, ne se souciait seulement que de manger pour survivre l'heure présente, la pensée de savoir de quoi son lendemain serait fait, avait soudain germé dans ses pensées. Et seul, par instinct, il se mit à gribouiller avec des crayons de couleurs des dessins sur n'importe quel papier lui tombant sous la main. Grâce à une boite de gouache offerte par l'infirmière française, madame Michèle, avec passion il s'initia à la peinture et puis, bientôt à la lecture à l'écriture.

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A dix-huit ans, grâce à l'appui du docteur Sauvaget, un ancien médecin militaire, chef de l'hôpital d'Oujda, il fut recruté comme aide soignant à la Santé Publique. « Contrairement à ce qu'on pense souvent, à écrit Abderrahmane Zenati dans son extraordinaire ouvrage GRAIN DE SABLE, il n'y a pas que l'école qui instruit... La rue, la misère et l'expérience ont été pour moi les meilleurs des professeurs, les plus impitoyables, car ils m'avaient fait d'abord passer le test et donner ensuite la leçon.


En parallèle avec son métier, Zenati continua à peindre, à lire et à écrire. Il fut en 1958 le premier marocain à exposer sa peinture, à la salle des fêtes de la municipalité d’Oujda, avec les artistes français qu'étaient Albert Mathérat, Albert Bou, Madame le Prince et Armand Ayache. Grâce à son idée originale d'associer cuivre, aluminium et peinture à l'huile dans ses ouvrages, grâce aussi à son travail méthodique et persévérant, il exposa ses oeuvres à maintes reprises à la galerie Bab Rouah de Rabat, avec ses amis Ourdighi, Cherkaoui, Gharbaoui, Chaabia, entre autres… Il exposa aussi à l'étranger, Paris, Berlin, Madrid...


Les journaux nationaux et internationaux lui ont consacré des articles élogieux :

 


« Si le Maroc a aujourd'hui une solide réputation de vivier culturel, c'est grâce à des artistes comme le peintre Abderrahmane Zenati», avait écrit Jeune Afrique, pour ne citer que ce magazine international, sans compter les innombrables interviews aux émissions radio et télévisées.
En 1975, il réalise la maquette d'un timbre qui rapporte des centaines de millions à la ligue marocaine anti-tuberculose.
Il consacre aussi plusieurs expositions dont le revenu était au profit des oeuvres charitables, notamment pour les bébés abandonnés.



Abderrahmane Zenati expose chaque été ses ouvrages en plein air à Saïdia, la belle plage de Maroc-Oriental

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ŒUVRES DÉJÀ PARUES (à tirage limité):


Les Cigognes reviendront-elles à Oujda ?
Mémoire de la Fourmi.
Vol de la Fourmi.
La Déchirure.
L’Aube des Maudits
Le retour du bigame
Marjana
La seconde épouse
La maison en face
Tamoula
Paroles de fous
Al hogra
La Vallée des Oliviers
Un Homme Simple
Paroles Étranglées
L’Homme en Colère
Adieu Oujda, ma bien-aimée
L’Homme d’Amérique
Mon ami Tchita le juif
De la Haine en Héritage
Confidences d’un âne de l’Oriental
Haffou le fou
La Malédiction d’Allah
Le Vent de l’Est s’arrête à Figuig
Un Homme Presque Parfait
Ces hommes fous de l’Oriental
Des Mots à la place du pain
Le Fou de Sarah
Le Chemin de l’Enfer
Khalti Fatna
La Vallée Oubliée
Goût de cendre
Crépuscule des Anges
Nous n’irons pas tous au Paradis
Le cri de l’agneau
Merguez et Harissa
Grain de sable
Un dimanche à Saïdia
Le mal de l’absence

Tous ces ouvrages ne se trouvent pas dans le commerce. Pour se procurer un ou plusieurs exemplaires, contactez directement l’auteur :

Abderrahmane Zenati
B.P. 338 Poste de Saïdia Maroc
Tel : (212) 061829262

Écrivez-lui et il vous adressera par e-mail les premiers chapitres d'un ouvrage que vous aimeriez découvrir :

abderrahmanezenati@yahoo.fr

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