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ART QUI BOUGE
11 décembre 2011

Oujda. Oujda. un livre inoubliable de Abderrahmane Zenati. ADIEUX OUJDA MA BIEN-AIMEE

Photo 186

 

EXTRAIT

 

 

« J’avais moins de dix-huit ans lorsque j’ai décidé, de fuir Oujda et de partir en France !

J’étais ce jour-là à l’oasis Sidi Yahya, à cinq ou six kilomètres de la ville et autour de moi tout était doux, vert, humide…

  Brusquement, je me suis jeté la face contre terre et j’ai crié de toutes mes forces, en pleurant :

 « Adieu Oujda, ma bien aimée ! Adieu terre de mes aïeux !

Adieu ma chère ville natale !

 Adieu colombe blanche et ville de mes jeunes années ! Je crois qu'en cette vie, je ne te reverrai plus jamais ! »

Et je me suis mis à sangloter et à embrasser la terre avec extravagance, comme un frénétique.

Pendant un instant, je me suis cru fou et j’ai eu peur.

J’avais raison d’avoir peur, mais je n’étais pas fou !

  J’étais seulement fatigué de la réalité quotidienne et décapante de cette triste vie, à Oujda, où fleurissait le mythe de la virilité violente, où le fort écrasait le faible, où le riche méprisait et exploitait le pauvre, où la pitié et le pardon n’existaient plus. 

Partout ce n’était qu’injustice, oppression, mépris et abus de pouvoir…

 Partout les poings des immoraux et des haineux écrasaient les visages des humbles et des justes. 

La vexation, l’emprisonnement sans procès, la torture, les supplices et même les assassinats étaient monnaie courante par un pouvoir régional arrogant, corrompu et arbitraire. 

Dans ce nébuleux cauchemar, beaucoup de sang était versé, loin des regards, au nom du pouvoir ou d’un Dieu qui n’avait rien à voir avec la méchanceté et la cruauté des hommes.

 A Oujda, une poignée d'hommes, «protégés » par un certain corrupteur et corrompu, nommé «Le Mégalomane», avaient et tous les droits et tous les privilèges, ainsi que de considérables fortunes, alors que le reste du peuple se débattait dans l’ignorance, la peur et la misère.»

 IMG_0036

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Commentaires
I
Bonjour Monsieur Zenati,<br /> <br /> Je suis votre blog en sous-marin, mais j'ai décidé de remonter à la surface car je recherche désespérément depuis 2 ans votre livre "A dieu Oujda ma bien aimée" Savez-vous ou est ce que je peux le trouver ? <br /> <br /> <br /> <br /> Une admiratrice qui vit à Paris, vient d'oujda et est votre voisine à Saïdia :)<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne semaine à vous
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